Souvenir d'un gosse de la soude

Je m'appelle Laurent, j'approche la cinquantaine et je me souviens donc

J'ai décidé de mettre quelques mémoires par écrit:

Un premier extrait :

Le soleil illumine la chambre à travers les volets de bois marron, les oiseaux piaffent a tout-va c'est l'heure de se lever, je saute de mon lit superposé en bois. Mes petits frères qui dorment dans la même chambre que moi font de même. Ont ramassent nos habits que l’ont à jeter à travers toute la chambre la veille dans notre combat d’avant sommeil pendant que notre sœur qui à sa chambre était déjà surement dans les bras de Morphée et que nos parents regardaient la télévision en bas dans le salon. J’ouvre la fenêtre en tournant la grosse poignée sur le montant central puis je décroche cet immense crochet en métal qui retient les deux volets que je repousse vers l’extérieur et que je plaque de chaque côté et ou je fais glisser les attaches métalliques murales. De ma fenêtre, je contemple la cité alsacienne de l’avenue Julie derrière notre petit hangar. Au fond apparait les champs de maïs et la route qui va vers Saint-Nicolas de Port. Je referme les deux fenêtres qui comporte chacune trois carreaux et ce n’était pas encore en ce temps-là du double vitrage. Avec mes frangins nous descendons vers la cuisine par cette grande descente d’escalier bordait d’une rampe hyper longue ou nous faisions des descentes sur les fesses. En bas à gauche se trouve la cuisine ou nous attends un bon gros bol de chocolat chauffé à la casserole, avec son petit bout de crème qui flotte. Je prends dans le placard ces biscuits que j'adore tant, ces fameux Rem dans leur paquet jaune. Notre chien fait le tour de la table afin de récupérer un petit truc à grignoter et hop, voilà, je lui donne un sucre qu'il ingurgite comme une friandise.

Après le traditionnel bain, j'enfile mon short et mon maillot afin de vite sortir dehors rejoindre les copains de la rue. On prend vite un ballon en caoutchouc en le faisant rebondir tout en remontant l'avenue Marthe chercher d'autres copains, puis les jeux de passe s'accélèrent en cherchant à le faire rebondir sur les bordures de trottoirs.

Nous nous dirigeons vers le petit château d'eau de l'avenue Louise en passant devant les garages et le lavoir qui ne crache plus une goutte d'eau . Une petite caravane est stationnée près du château d’eau, il s'agit de la caravane familiale d'un habitant phlinois habitant plus bas dans la rue. Nous grimpons sur les tuyaux qui descendent du sondage vers l'usine et qui marque une limite entre l'avenue et les champs ou trône un abri anti-aérien que nous surnommons, « le blockhaus », une partie d'équilibriste sur les tuyaux démarre, souvent nous essayons de faire la plus grande distance en équilibre, mais les copains faisaient tout pour que l'on y arrive pas. Ca râlait et rigolait dans tous les sens, puis direction l'abri qui était enterré, mais dont la présence était bien visible sous la végétation, seule la partie visible était un conduit dirigé vers le ciel qui trahissait la présence d'une construction sous l’herbe.

Nous pensions à une cheminée de métal. Et c'est parti, on se prenait pour des soldats qui faisaient la guerre, on se roulait au sol, ont sauté depuis le surplomb de l’abri, on criait, on attrapait le copain pour le faire tomber, nos armes étaient des branches d'arbustes qui simulaient tant bien que mal, soit une mitraillette ou un fusil. C'était çà notre vie d'enfants phlinois que désormais internet et console ont remplacé. Un bout de bois et un ballon suffisait à notre bonheur. On rentrait souvent très sale, écorché, fatigué, mais pressé d'y retourner